deft/notes/mdph_recours.org
Yann Esposito (Yogsototh) 03a98e7d6d
notes/mdph_recours.org
2021-12-22 21:43:54 +01:00

5.1 KiB

MDPH recours

tags
source

Nous demandons une réévaluation du dossier de notre fille, soit:

  • une reconnaissance d'handicap supérieure à 80% (avec réévaluation à la hausse de l'AEEH complémentaire)
  • la CMI Invalidité/Priorité indispensable à la réalisation de son projet de vie (en accord avec les soignants)
  • la CMI Stationnement

Demande reconnaissance d'au moins 80% de handicap

Depuis avril 2021, date de la demande de création de dossier MDPH, l'anxiété et l'autonomie de notre fille Anna se sont dégradées.

Une ALD à 100% vient de lui être octroyée (cf attestation). Compte tenu de la majoration de ses angoisses et en s'appuyant sur le guide d'appui aux pratiques des maisons départementales des personnes handicapées de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA, cf document en annexe) Anna est dans l'incapacité absolue de réaliser des actes et activités simples de la vie courante comme :

  • faire des courses seule à cause de ses hypersensibilités ;
  • se diriger et agir seule en ville ;
  • prendre les transports en commun ; incapacité de programmer un trajet et surtout de répondre à un évènement inattendu comme adapter son itinéraire en cas de dysfonctionnement.
  • suivre un enseignement dans un établissement classique
  • initier une sortie en extérieur

C'est pourquoi nous vous demandons de réévaluer son taux de handicap à au moins 80%. Et aussi par conséquent de réévaluer l'AEEH complémentaire à la hausse.

Description des crises

L'intensité des crises d'angoisses autistiques de notre fille sont invalidantes. Ses dernières vont jusqu'à provoquer une incapacité à se mouvoir, hyperventilation, cécité et surdité temporaires, pertes de sensations. Lors des crises les risques de chutes sont présents car elle n'arrive pas à tenir la station debout. Afin d'assurer sa sécurité il est pratiquement impossible de la laisser seule, sauf chez elle.

Les crises sont provoquées par :

  • un contact, même léger : une personne qui la frôle suffit à provoquer une crise. Par exemple, récemment une enfant à voulu toucher sa peluche lestée en se précipitant sur elle. Anna n'a pas su comment se "mettre en sécurité" ce qui à provoquer une crise que nous avons eu du mal à apaiser.
  • trop de monde
  • les hyperstimulations sensorielles, par exemple, bruit de moteur inattendu, un feu clignotant, lumière trop vive, etc…

Elle n'arrive à gérer les hyperstimulations que pendant une courte période. Attendre à une caisse peut, pour elle, être elle un calvaire. Si cela dure un peu trop longtemps, ou qu'une personne la touche par inadvertance, il n'y a pas d'autre solution que de sortir du magasin, en laissant le caddie pour retourner dans la voiture. Je vous laisse imaginer la difficulté pour traverser un parking avec une personne en crise que l'on ne peut pas toucher, qui ne voit et n'entend pratiquement rien !

C'est pour cela que nous vous demandons la CMI Invalidité/Priorité et Stationnement.

Scolarité

La phobie scolaire de notre fille l'empêche d'avoir un enseignement dans un établissement ordinaire. Nous avons essayé le CNED à domicile, cela fut un échec, car son anxiété de performance et son isolement social ont été à leurs apogées.

Pour l'aider, depuis septembre, nous avons orienté Anna vers un établissement privé à très petit effectif. Cela est toujours difficile pour elle (incapacité à assister à tous les cours à cause de son anxiété et de sa fatiguabilité), mais nous avons constaté avec les équipes médicales et pédagogiques de réels progrès d'autant plus qu'Anna est douée, motivée et intéressée par les études.

Cependant cela à un coût élevé.

Chien d'assistance

Pour la soutenir dans ses efforts et avec l'appui de sa psychiatre et de son psychologue (cf certificats médicaux joins) nous avons pour projet d'adopter un chien d'assistance qui pourrait :

  • agir sur son état anxieux et maîtriser ses crises d'angoisses ;
  • être un moteur déterminant pour son autonomie future ;
  • rendre son handicap visible en rendant les inconnus plus conscient des difficultés d'Anna ;
  • initier des sorties en extérieur et sociabiliser grâce à l'animal ;
  • faciliter son autonomie en lui permettant d'accéder aux lieux publics.

Anna est très motivée par ce projet, c'est pourquoi il est indispensable qu'elle puisse bénéficier de la carte CMI ainsi que d'un taux de handicap reconnu à au moins 50% sans lesquels un chien d'assistance ne pourrait pas lui être attribué.

Conclusion

Bien que le TSA ne sera jamais soigné, avec les bons soins et les bons outils, elle peut arriver à vivre avec ses phobies et devenir un membre actif, responsable et épanouie de notre société. C'est pourquoi nous avons besoin de la reconnaissance de handicap d'au moins 80% et de la carte CMI Invalidité/Priorité pour qu'on puisse lui attribuer un chien d'assistance qui est essentiel à la réalisation de son projet de vie.