deft/org-roam.bak/2021/2021-04-18.org
Yann Esposito (Yogsototh) d641cd04d9
moved files
2021-09-15 09:12:29 +02:00

9.3 KiB

Journal (2021-04-18 - ∆y=44.12 (16115))

Résume Journée

sommeil ?/5 horrible -> comme un bébé
activité φ ?/5 au lit -> sport
nourriture ?/5 malbouffe -> saine
humeur ?/5 exécrable -> excellente
intérêt ?/5 ennuie -> exceptionnel
  • Faits positifs
  • Faits marquants
  • Résumé des discussions intéressantes
  • Réflexions/Essais

2021-04-18 Sunday

09:14

Hier nous sommes allé visiter une maison avec Krystelle. Et, alors que le prix est au plus faible de la région pour ce type de bien. Nous n'avons tout simplement pas les moyens de faire une offre et de se payer une maison.

Et depuis quelques temps, ma sensation de fond est l'impuissance. La perte de controle face aux épreuves. Et je suis tombé par hasard hier sur un commentaire de film à propos de "The incredible shrinking man". Et en effet, il s'agit de l'histoire d'un homme qui perd sa puissance, qui disparaît petit à petit. Mais au lieu de finir comme toutes les séries B avec un retour à la normale avec son épouse et son travail, ses amis. Le protagoniste a une révélation. Après avoir fait face à un retour à son moi animal, un retour à ses instincs de survie. Le protagoniste fini sur un monologue qui se termine par:

"To God, there is no zero. I still exist!"

Plus précisément, il dépasses ses inquiétudes et ses angoisses en ne se projetant plus sur le monde des Hommmes, mais sur la nature. L'infiniment grand, et l'infiniment petit.

Nous avons trop tendance à oublier dans notre monde social d'Humain ce que nous sommes vraiment. Des animaux au sein d'un monde sauvage. La crise du COVID est un premier rappel. Nous sommes dépendants de la nature. Il y a des épreuves à dépasser.

Scott Carey:

I was continuing to shrink, to become…what? The infinitesimal? What was I? Still a human being? Or was I the man of the future? If there were other bursts of radiation, other clouds drifting across seas and continents, would other beings follow me into this vast new world? So close - the infinitesimal and the infinite. But suddenly, I knew they were really the two ends of the same concept. The unbelievably small and the unbelievably vast eventually meet - like the closing of a gigantic circle. I looked up, as if somehow I would grasp the heavens. The universe, worlds beyond number, God's silver tapestry spread across the night. And in that moment, I knew the answer to the riddle of the infinite. I had thought in terms of man's own limited dimension. I had presumed upon nature. That existence begins and ends is man's conception, not nature's. And I felt my body dwindling, melting, becoming nothing. My fears melted away. And in their place came acceptance. All this vast majesty of creation, it had to mean something. And then I meant something, too. Yes, smaller than the smallest, I meant something, too. To God, there is no zero. I STILL EXIST!

Il y a d'autres films qui travaillent sur la même notion de sensation de perte de soi. Certains moins optimistes.

"La moustache" par exemple. Hier, j'ai finalement rasé mon bouc. Je n'arrive pas à entretenir ma barbe pour la conserver assez souple pour qu'elle ne soit pas désagréable au toucher. Pour mon épouse surtout mais aussi pour moi.

Je l'ai rasé. Et, un petit peu comme dans la moustache. Hier nous avons eu un repas, toute la famille, ainsi que Jena.

Personne ne semblait l'avoir remarqué. Comme si, mon changement d'apparence était passé totalement inaperçu. Comme si, les gens m'écoutent, mais ne me voyaient pas. Comme si je n'avais pas d'importance dans le déroulement des évênements. Mes actions semblent n'avoir aucune importance. J'ai l'impression d'avoir une sorte de syndrôme inverse de celui des paranoïaques. Au lieu de penser que tous le monde m'en veut, que je suis au centre de tout, presque du solipsisme. J'ai une impression inverse. Comme si je n'étais qu'un spectateur. Je regarde la monde, et mes actions se disolvent comme un petit nuage de lait dans de la mer pour disapraître à tous jamais. Je peux essayer d'avancer, d'influencer. Je n'existe plus. Il faut que je retrouve un petit sentiment d'estime personnelle.

Aujourd'hui, je ne retrouve cette sensation positive que dans mon milieu professionnel. Mais il a disparu dans mon monde social et familial. J'existe, encore un peu, mais comme un fantôme qui devient transparent petit à petit. Je sens que, comme dans la chanson de Brassens, je mourrai sans ennuyer personne en creusant ma propre tombe, et en la refermant sur moi.

Tous les efforts de ma vie me semblent vains. Et il me sembleront vaints tant que j'aurai pour mesure de tout chose mon environnement social proche. Toutes nos connaissances qui ont des maisons, villa, et pas moi. Mes enfants qui partent dans des directions complètement incontrôllables. Ma fille avec ses troubles d'angoisses profondes. Mon impression est de ramer dans un torrent, je fais au mieu pour sauver ce que je peux. Mais le courant m'entraîne sans possibilité d'aller dans une direction que je contrôle un tant soit peu.

Vraiment, la perte de puissance est probablement à la base de mon mal-être depuis de longues années. Ce mal-être fait maintenant parti de ma personalité. Et il faut que j'arrive à le dépasser. À re-ingineerer ma personalité. À ne pas être la victime de mon moi intérieur et à le dompter. Comme l'Humain dompte la nature. Je dois trouver un moyen de dompter mon moi intérieur. Je dois me changer pour devenir le meilleur de ce que je puis être.

Et pour celà, je dois revenir à ce que j'étais avant de subir des épreuves qui m'ont façonné et disons, érodé. Sans ne rien oublier, je dois repartir avec cette expérience en mémoire, mais je dois dépasser mon moi. Je dois ré-exister. Si ce n'est à l'extérieur, je dois le faire à l'intérieur.

Il y a ce que je peux changer, et ce que je ne peux changer, influencer. Je peux me changer moi. Je peux faire le bien et me sentir fier de nouveau. Je sais que j'ai ces compétences. Faut-il que je les retrouve.

Revenir vers des amis, aider ceux que je peux. Et pas seulement me sentir enfermer dans un besoin d'avoir plus de moyens personnel.

Il faut que j'essaye de ré-écrire, d'aider, d'être utile. Que je donne des cours, que j'aide les autres à commencer par mes proches. Que je retrouve de l'énergie. Que je recommence le sport pour pouvoir avoir la force d'aider et de changer. Que je contrôle mon état mental, comme on contrôle un Lion. Que je le remette en cage.

Peut-être que je retrouverai un but, un vrai but à atteindre. Aider les autres est déjà un but honorable, mais il est limité. Je ne peux pas aider comme le ferait l'Abbé Pierre. Car aider les inconnus ferait du mal à mes proches. Je dois donc penser à mes proches en premier. Si je n'ai plus de désir, de joie, au moins je peux essayer d'en procurer aux autres. Pour essayer de me sentir vivant à travers eux.

Chaque étapes de ma vie, est passé par ce genre, de "choix". Et à chaque fois, mes désirs personnels se sont effacé un peu plus. Aujourd'hui, il ne me reste que peu de désirs. Presqu'aucune volonté intérieure ne persiste.

Il me reste cette dernière flamme. Sans ça, en tant qu'être social, il ne me reste presque plus rien.

Il s'agit maintenant d'ingineerer ma vie. Je ne crois pas à une seule décision facile. Celà va se jouer sur le long terme. Sur des règles et de la discipline.

Tout d'abord, revenir à une règle dure de "temps positif" et de "contrôle d'exposition". J'essaye de revenir à ça, je l'ai déjà essayé, et après quelques mois, je retombe dans des habitudes qui siphonnent mon bien-être. Comment forcer mon futur-moi ? Probablement en m'exposant souvent à une "règle". Voir des "quotes" qui me touchent moi. Pour me rappeler que je dois tenir, que ce n'est pas "mondain", "faible", "sans importance". Comme le dit le personnage du film "I STILL EXIST!" et même s'il est invisible c'est un combat. Un combat contre le pire de moi-même que le meilleur de moi-même doit gagner. Il n'y a pas de choix, il ne me reste que ça.

11:36 blog merge

J'ai plusieurs sites web qui existent. Et c'est bien dommage, qu'ils soient séparés. Au début j'aurai aimé avoir un blog "anonyme". Dans lequel je pourrais être plus honnête et moins précautionneux. Pouvoir me lâcher un peu plus.

C'est pour cela que j'ai appelé ce blog "her.esy.fun". Petit jeu de mot avec "heresy". Mais, et bien, il me semble que j'ai peu d'audience et c'est aussi assez dommage. Il faudrait que j'arrive à remettre mon nouveau système de blog sur mon ancien blog. Mais celà pose quelques petits problèmes techniques.

  1. Mes anciennes URL. Il faudrait que je puisse les conserver.
  2. Le RSS, il faudrait que je puisse "merger" mes anciennes et nouvelles entrées.

De plus j'ai aussi investi un petit peu dans gemini. Je trouve le concept assez top. C'est le "small web". Clairement, ce "small web" n'attirera pas la même population. On peut s'y permettre des commentaires plus personnels.

Bien, comment résoudre le problème ?

Une idée serait simplement de merger les répertoires HTML et d'écraser les fichiers RSS par le nouveau. Ça me semble ok. Allez je vais tenter ça.