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#+Title: Journal (2020-10-08 - ∆y=43.59 (15923))
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#+Author: Yann Esposito
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#+Date: [2020-10-08]
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#+STARTUP: showeverything
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#+STARTUP: inlineimages
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* Résume Journée
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:PROPERTIES:
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:CREATED: 20201008
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:END:
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| sommeil | 4/5 | horrible -> comme un bébé |
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| activité φ | ?/5 | au lit -> sport |
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| nourriture | ?/5 | malbouffe -> saine |
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| humeur | ?/5 | exécrable -> excellente |
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| intérêt | ?/5 | ennuie -> exceptionnel |
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- Faits positifs
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- Faits marquants
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- Résumé des discussions intéressantes
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- Réflexions/Essais
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* 2020-10-08 Thursday
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** 11:46
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Ce matin Bastien est rentré assez tôt.
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Nous attendons toujours les résultats de son permis.
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J'espère qu'il l'aura cette fois.
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Nous irons à Martigues demain soir probablement.
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Sur le chat, beaucoup de discussion sur le boulot, on sent que ça change.
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L'ambiance n'est plus la même.
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Il va falloir rechanger.
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Hônnètement, je n'avais pas envie.
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Mais je sens que tel est le monde capitaliste dans lequel nous vivons.
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Jamais de sentiment d'accomplissement total.
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Toujours laisser les gens dans une senstation de déséquilibre pour les
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obliger à travailler toujours plus.
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Je n'ai pas envi de repartir à zéro encore une fois.
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Enfin, zéro. Disons, une nouvelle équipe, refaire ses preuves, réapprendre
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à connaître les gens de son équipe.
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Ici c'est moi qui dirige plus ou moins le code, l'environnement de travail.
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Je dois faire des concessions pour que tout le monde s'y sente bien.
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Enfin, je n'ai pas envie de partir, mais je vois mal comment mes conditions
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de travail quotidiennes ne vont pas aller en se dégradant.
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Et chose qui m'était rarement arrivée avant.
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Je sens une anxiété profonde et sourde qui ne fait surface que dans mes
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moments de fatigues et de faiblesses.
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Je ne comprends pas pourquoi j'ai autant de pensées négatives.
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En fait, à mon age, c'est le moment où on arrète de courrir.
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On a atteint les "objectifs".
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Ou plutôt on arrive en bout de course.
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On commence sa vie, on doit, trouver un travail, avoir une carrière,
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fonder une famille.
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Et lorsque je compare ce que j'avais en tête au début et ce que j'ai
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aujourd'hui.
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Evidemment les choses sont très différentes de ce que j'avais imaginé.
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Tout d'abord ma carrière.
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Je me sens toujours fait pour la recherche, plutôt fondamentale.
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J'avais la sensation de pouvoir vraiment peser sur le monde.
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Être influent et apporter des idées novatrices.
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Au lieu de ça, je me suis retrouver à courrir après les occasion de faire
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de l'argent.
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Depuis juillet 2007, petit à petit mes espoirs de revenir un jour faire de
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la recherche ont été un a un détruits.
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Tant que j'étais chez Airfrance, j'avais encore l'espoir de pivoter vers
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une boite qui fasse de la R&D.
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Quand je suis arrivé chez Vigiglobe, c'était l'objectif, R&D et la pression
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faisant.
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Je suis devenu un "Fullstack Software Developer".
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La partie R&D était relativement ridicule et à disparu de mon horizon.
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J'ai été sympa en protégeant de mon mieux les vrai autres chercheurs qui
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eux faisaient de la R&D d'entreprise.
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Mais en passant des entretients chez Microsoft en ligne, on voit bien que
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non, ce n'est plus mon sujet.
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Je ne suis plus expert, même si je me sentirais peut-être capable de
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revenir dans le milieu.
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Ce n'est plus le domaine dans lequel je suis le plus performant.
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Aujourd'hui, je cherche à faire comme un parasite, sauter comme une puce
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vers un nouveau chien à qui je sucerai un peu de sang avant de sauter vers
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le suivant.
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Et donc, il y a encore 4 ans, avant de venir chez Cisco, j'avais encore un
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léger espoir caché de faire de la recherche un jour.
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Aujourd'hui je constate avec effroit que c'est fini.
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Je ne pourrai probablement plus jamais avoir un role qui demande des
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compétences mathématiques, de machine learning, ou de façon plus importante
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travailler sur l'intelligence artificielle.
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Même si ce terme est devenu un peu désué.
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C'était mon objectif, créer "la vie" de manière artificielle.
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Et peut-être découvrir un autre monde de psyché entièrement.
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Aujourd'hui, même dans mon temps libre, je ne fais plus rien en ce sens.
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Ce qui fini de démontrer que mon désir n'est qu'un faux fantasme.
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Le domaine m'intéresse mais de loin.
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Un peu comme les gens qui disent qu'il vont faire un voyage ou effectuer un
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changement radical mais n'entreprennent rien pour réaliser ce rêve.
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Et bien, c'est moi.
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Il est temps que je fasse face à mes incohérences de ce coté.
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Et que je réaligne mes désirs.
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Ensuite la famille.
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Et bien, c'est difficile, mais je me sens « sous pression » constamment.
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Pour les exigences de ma femme qui souhaite des choses.
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Parce que je culpabilise de ne rien vouloir.
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Je pense que j'ai un fond dépressif.
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En même temps, j'aime passer du temps sur mon ordinateur, apprendre et
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essayer des choses de « geek ».
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J'ai du mal à changer rapidement d'état d'esprit.
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Ensuite, je culpabilise pour mes enfants.
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Quelque part je pense que à la fois pour mon fils et ma fille j'ai raté des
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étapes fondamentales de leur éducation.
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Je sais que mes parent m'ont quasiment laissé libre toute ma vie et
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finalement se sont arrété de s'occuper de moi assez tôt.
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Mais ça n'a pas fonctionné de la même manière avec mes enfants.
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Ma fille a eu le même genre de comportement que moi, mais contrairement à
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moi celà s'est transformé chez elle en terrible effet d'oppositions,
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d'angoisses et aussi maintenant de crises d'angoisses à crises de panique
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au point qu'elle n'est plus scolarisable.
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Elle va devoir suivre ses études en ligne avec le CNED qui me semble moins
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qu'idéal.
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Et je culpabilise en n'ayant pas vu venir ce qui allait arriver alors que
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mon épouse elle le voyait.
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Et elle me le rapelle très souvent.
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Pour mon fils, l'opposition naturelle avec le père et aussi mon manque
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d'intérêt pour le sport qu'il a toujours affectionné nous éloigne
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naturellement.
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Pourtant il est facile de discuter avec lui.
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Et au moins, il va continuer sur sa passion.
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Et j'en suis très heureux.
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Néanmoins pour une personne comme moi qui ait fait de de très longues
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études et qui valorise les connaissances approfondie celà m'attriste
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profondément que mon fils ne puisse connaître les joies des connaissances
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scientifiques approfondies.
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En fait, peut-être que ce que je ressens, c'est une très grande solitude
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intellectuelle.
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Ma famille joue son rôle à la perfection, mais c'est moi qui me sent si mal
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parce que il y a une grande partie de mon être qui ne trouve pas
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d'interlocuteur pour discuter de ces choses.
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Les discussions que j'avais lors de mes études avec des pairs me manquent
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cruellements.
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Les discussion de « geeks » que je peux avoir avec Guillaume ou mes autres
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collègues et amis sont intéressantes.
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Mais ce n'est pas la même chose.
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Il ne peut y avoir la même profondeur et précision du discours que lorsque
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nous discutons précisément d'un article scientifique, d'un livre
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scientifique, ou d'un théorème, preuves, etc...
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J'ai aussi peur du rejet.
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Je dois envoyer une longue lettre.
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Mais quelque part celle que j'ai écrit sur mon idée d'un ordre des
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informaticien reste une forme de discussion politique sur le fond.
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Mais l'idée de fond derrière cette idée est de retrouvé un espace où je
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retrouve ces companions de discussions scientifiques.
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Une sorte de système concurrent au système scientifique mais ouvert aussi à
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des non scientifiques comme moi.
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Parce que j'ai été déchu de cette place.
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