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Yann Esposito (Yogsototh) db897e3f9a
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2021-12-23 12:38:22 +01:00

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Raw Blame History

recours MDPH

Observations sur le plan personnalisé de compensation dAnna EspositoBasso

Nous demandons une réévaluation du dossier de notre fille, soit:

  • une reconnaissance d'handicap supérieure à 80% avec réévaluation à la hausse de l'AEEH complémentaire ;
  • la CMI Invalidité/Priorité indispensable à la réalisation de son projet de vie (en collaboration avec les soignants) ;
  • la CMI Stationnement.

Demande de reconnaissance d'au moins 80% de handicap

Depuis avril 2021, date de la demande de création de dossier MDPH, l'anxiété et l'autonomie de notre fille Anna se sont dégradées (cf attestation psychiatre).

Une ALD à 100% vient de lui être octroyée (cf attestation).

Compte tenu de la majoration de ses angoisses et en s'appuyant sur le guide d'appui aux pratiques des maisons départementales des personnes handicapées de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA, cf document en annexe) Anna est dans l'incapacité absolue de réaliser des actes et activités simples de la vie courante comme :

  • faire des courses seule à cause de ses hypersensibilités et angoisses;
  • se diriger et agir seule en ville ;
  • prendre les transports en commun ; incapacité de programmer un trajet et surtout de répondre à un évènement inattendu comme adapter son itinéraire en cas de dysfonctionnement.
  • suivre un enseignement dans un établissement classique
  • initier et réaliser une sortie en extérieur

En bref toutes les activités à lextérieur du domicile lui sont impossibles si elle nest pas accompagnée par une personne de confiance (parents). Cest pourquoi, nous vous demandons de réévaluer son taux de handicap à au moins 80% et de réévaluer l'AEEH complémentaire à la hausse.

Crises dangoisses autistiques

L'intensité des crises d'angoisses autistiques de notre fille sont invalidantes. Ses dernières vont jusqu'à provoquer une incapacité à se mouvoir, hyperventilation, cécité et surdité temporaires, pertes de sensations. Lors des crises les risques de chutes sont présents car elle n'arrive pas à tenir la station debout. Afin d'assurer sa sécurité il est pratiquement impossible de la laisser seule, sauf chez elle. Les crises sont provoquées par :

  • un contact, même léger : une personne qui la frôle suffit à provoquer une crise. Par exemple, récemment une enfant à voulu toucher sa peluche lestée en se précipitant sur elle. Anna n'a pas su comment se "mettre en sécurité" ce qui à provoquer une crise que nous avons eu du mal à apaiser.
  • trop de monde
  • les hyperstimulations sensorielles, par exemple, bruit de moteur, un feu clignotant, lumière trop vive, etc…

Elle n'arrive à gérer les hyperstimulations que pendant une courte période. Attendre à une caisse peut, pour elle, être elle un calvaire. Si cela dure un peu trop longtemps, ou qu'une personne la touche par inadvertance, il n'y a pas d'autre solution que de sortir du magasin, en laissant le caddie pour retourner dans la voiture. Je vous laisse imaginer la difficulté pour traverser un parking avec une personne en crise que l'on ne peut pas toucher, qui ne voit et n'entend pratiquement rien !

C'est pour cela que nous vous demandons la CMI Invalidité/Priorité et Stationnement.

Scolarité et prise en charge thérapeutique

La phobie scolaire de notre fille l'empêche d'avoir un enseignement dans un établissement ordinaire. Nous avons essayé le CNED à domicile, cela fut un échec, car son anxiété de performance et son isolement social ont été à leurs apogées. Pour l'aider, depuis septembre, nous avons orienté Anna vers un établissement privé à très petit effectif. Cela est toujours difficile pour elle ; il faut un minimum de 15 à 20 minutes dattente pour quelle arrive à rentrer dans létablissement. Très souvent (environ la moitié) elle redescend et retourne à son domicile. Il faut parfois aller la chercher en milieu de matinée à cause dune crise. Malgré cela nous avons constaté avec les équipes médicales et pédagogiques de réels progrès, d'autant plus qu'Anna est douée, motivée et intéressée par les études. Cependant cela à un coût financier et humain très élevé. De plus, chaque semaine est rythmée par des rendez-vous chez des professionnels de santé. La mère dAnna a du prendre un temps partiel (réduction de 40%) pour gérer les déplacements vers lécole, les rendez-vous médicaux et pour soccuper delle au quotidien.

Cest pourquoi nous vous demandons de revoir lévaluation de lAEEH complémentaire.

Chien dassistance

Pour la soutenir dans ses efforts et avec l'appui de sa psychiatre et de son psychologue (cf certificats médicaux joins) nous avons pour projet d'adopter un chien d'assistance qui pourrait : agir sur son état anxieux et maîtriser ses crises d'angoisses ; être un moteur déterminant pour son autonomie future ; rendre son handicap visible en rendant les inconnus plus conscient des difficultés d'Anna ; initier des sorties en extérieur et socialiser grâce à l'animal ; faciliter son autonomie en lui permettant d'accéder aux lieux publics.

Anna est très motivée par ce projet. Il est indispensable qu'elle puisse bénéficier de la carte CMI ainsi que d'un taux de handicap reconnu à au moins 50% sans lesquels un chien d'assistance ne pourrait pas lui être attribué.

Conclusion

Bien que le TSA ne sera jamais soigné, avec les bons soins et les bons outils, elle peut arriver à vivre avec ses phobies et devenir un membre actif, responsable et épanouie de notre société. C'est pourquoi nous avons besoin de la reconnaissance de handicap d'au moins 80% et de la carte CMI Invalidité/Priorité pour qu'on puisse lui attribuer un chien d'assistance qui est essentiel à la réalisation de son projet de vie.